Il s'agit d'une grande carrière de calcaire exploitée en piliers tournés divisée en deux grandes zones :
- Une partie située à peu près au centre de la carrière, avec des volumes assez importants (un ciel à 5/6 mètres ainsi que des galeries plutôt larges) résultant d'une ré-exploitation : on a extrait la masse soutenant un premier niveau. Par ailleurs, il reste des plans inclinés qui amène à ce premier niveau, cet étage est très large, ce ne sont que de grandes galeries en piliers de masse. Toute cette partie a été transformée en champignonnière en sacs. Globalement c'est ce que je considère comme la partie la plus moderne, mais il n'y a aucune trace de découpe industrielle pour autant.
- Tout le reste, est une zone très étendue, taillé d'une manière classique des carrières de la région : pas très haute (3m) mais large avec une exploitation en hagues et bourrages à certains endroits. Cette partie a été reprise en partie en champignonnière, c'est ici que l'on trouve aussi toute la partie technique liée à cette culture. C'est la partie la plus ancienne.
On distingue deux types de cultures, en meules et en sacs. Les caves sont plutôt grandes, il y en a bien une cinquantaine voire plus, la culture était vraiment intensive ! Il y a de grandes voies de roulage, qui relient les différentes entrées, et de chaque côté sur toute la longueur se trouvent des caves, c'est souvent un véritable dédale à l'intérieur.
Dans ce secteur de grands volumes, on retrouve plusieurs exemples, de ce qui formait avant un double niveau de taille : les carriers ont laissé un "pan" de masse reliant deux piliers. Toutefois à plusieurs endroits ils sont remblayés ou coupés.
Les vides résultant de cette découpe sont spectaculaires, et cela donne aux piliers, une forme plutôt surprenante.
Sur une paroi on retrouve le nom d'un des exploitants : Borde. et plus loin ce sont tous les outils du carriers qui sont représentés.
Ces rails laissent penser que les blocs étaient acheminés par wagonnets, il reste par ailleurs plusieurs voies identifiables dans certaines galeries, mais plus aucun matériel.
Ce bloc, est signé de la
Carrière de
Vassens, on en retrouve même un bout qui a servi à monter cette hague.
C'est une énorme champignonnière comme je le disais, difficile de s'y retrouver, il y en a partout, elle doit occuper 80% de la carrière je dirais dont seulement 30% doivent être en meules. Même l'espace des anciennes pasteurisations a été ré-utilisé.
Il devait probablement y avoir un ventilateur à la place du trou dans ce mur.
Il semble que l'on ait baptisé certaines galeries de circulation en rapport avec Napoléon (Bonaparte, l'Aiglon (surnom donné après sa mort), Petit ), ou noms de ses maréchaux (Brune, Ney, Lefevre, Drouot (et non pas Dronot)). Il est difficile de savoir de quand datent ces nominations.
Voici une entrée d'une champignonnière, selon moi la plus ancienne au vu des quelques dates inscrites sur les murs.
Ici aussi on retrouve quelques signatures de la Première et Seconde Guerre Mondiale.