Les mines de baryte

Mines de Chaillac

Chaillac, est un petit village perdu dans la partie Nord-Ouest du Massif Central où deux gisements d'âge Hettangien ont été exploités :

  • La Barytine : Carrière les Redoutières, carrière la Raillerie (à ciel ouvert)
  • La Fluorine : Mine du Rossignol (en souterrain)

Chaillac représente le plus important gisement sédimentaire de barytine de France. Il a était exploité à ciel ouvert par la société Barytine de Chaillac depuis 1975, qui est une filiale du groupe Solvay.

La barytine est un sulfate naturel de baryum de couleur blanc cassé, on s'en sert principalement dans des secteurs industriels (additifs de boues de forages) et chimiques (production de baryum). Le minerai composé de 33% de baryum est d'abord concassé, broyé et enrichi par flottation pour obtenir un produit concentré à 98,5% avant sa mise en vente. L'extraction est stoppée en 2006 car le gisement est épuisé. La carrière est maintenant remblayée et re-végétalisée, une centrale solaire avec capteurs photovoltaïques s'est depuis installée sur le site. On estime que l'on a extrait 2,7 millions de tonnes de barytine depuis le début, dont 40 000 en 2006 à sa fermeture.

La barytine est aujourd'hui importé de Chine, d'Inde et du Maroc.

Depuis la société Barytine & Matériaux est installée sur l'ancien site de traitement du minerai, elle s'emploie à la préparation du minerai (broyage) qui arrive du Maroc. La société Garrot-Chaillac qui est la fusion de Garrot (exploitation de fluorine) et de Chaillac (exploitation de barytine) exploite une carrière au Maroc où la production est presque entièrement importée et traitée dans l'usine à Port-la-Nouvelle (34).

L'exploitation de la barytine a entraîné la découverte d'un filon de fluorine (spath fluor). Le minerai est un fluorur de calcium contenant 50% de fluor qui peux prendre plusieurs couleurs (ici grise, jaunâtre ou beige). On s'en sert principalement comme fondant en métallurgie, comme acide dans l'industrie de l'aluminium ou l'industrie du verre comme opacifiant.

Celle-ci est exploitée par la société SIC (Société Industrielle du Centre), sur le même terrain aux Redoutières sur la concession du Rossignol (05 Avril 1954). L'exploitation souterraine s'arrête en 1999 et la société ferme définitivement ses portes le 17 juillet 2006.

Dans ce filon très riche (1000m de longueur à -250m), il existe de nombreux minéraux, la fluorine peut s'accompagner de pyromorphite verte ou brune et de barytine. Quand en surface la barytine est fréquemment couplé à de la goetithe et de l'oxyde de fer.

Mine de Dunet

C'est par la présence du dolmen de la Touche que l'on doit la découverte de la barytine et plus globalement des formations ferrugineuses, qui représentent la base de la région. Il y a déjà bien longtemps que l'homme s'est intéressé à ce minerai et celui-ci ne va cesser d'être exploiter avec l'arrivée plus tard de grandes industries métallurgiques.

Une petite lentille de fer et de manganèse est découverte à Dunet (à quelques kilomètres de Chaillac), sa minéralisation est constituée de goethite, celle-ci est exploitée jusque dans les années 1965 par la SIC. Les mines de fer de Lorraine bien plus importantes auront raison de sa fermeture.

Dolmen
Dolmen
Mine de Dunet Mine de Dunet Mine de Dunet
Mine de Dunet

Mine du Rossignol

Puits 1 Puits 1 Puits 1 Puits 1 Puits 1 La vue du bureau
Puits 1 ou Puits B

Notes Il s'agit du puits d'extraction et du personnel.

Recette jour Recette jour
Recette jour

Notes Le puits est comblé quelques mètres plus bas.

Puits 2 Puits 2 Puits 2 Puits 2
Puits 2 ou Puits G

Notes Et voici le puits d'aérage.

Mine du Rossignol Mine du Rossignol Mine du Rossignol Mine du Rossignol Mine du Rossignol
Mine du Rossignol
Ruine
Ruine
Les bureaux
Les bureaux
Locomotive Locomotive
Locomotive
La laverie
La laverie

Notes Cette locomotive est une Berry 4528 R2 avec moteur diesel Alsthom. Il semblerait qu'elle n'ai jamais fonctionné dans la mine à cause de son poids.

Mine de Lantignié

Plus connu pour son beaujolais que pour ses mines, le site de Lantignié est perché au milieu des vignes. Les premières recherchent remontent à 1872 mais il faut attendre 1926 pour sa reconnaissance par Alexis Chermette. L'année suivante c'est la Société Française des Barytes et Dolomies qui fût la première société à exploiter ce gisement. Celui-ci est exploité en filons pour la baryte et la fluorine. Les filons sont divisés en deux sections : ceux de Monterniers (filon du bas, filon du milieu, filon intermédiaire et filon du haut) et ceux des Grandes Terres (filon des grandes terres, filons des grandes brosses). Ces filons sont fortement inclinés suivant une orientation Ouest/Nord-Ouest et Est-Sud-Est et de puissance très irrégulière mais cependant suffisante pour une exploitation industrielle. Celle-ci s'est définitivement arrêtée en 1962.

Le site est plus connu des minéralogistes pour avoir donné des spécimens assez rares en wulfénite et mimétite.

Chevalement Chevalement Chevalement Chevalement
Chevalement

Notes Cette construction reste artisanal, une structure métallique à un palier supportant des molettes et accolé à un support béton où repose une trémie. Disons que c'est un vestige original et intéressant mais c'est le seul !

Entrée Entrée
Entrée
Filon Filon Filon
Filon

Notes Les différents filons sont étagés en niveaux mais ne se rejoignent pas. Du coup il s'agit de petits réseaux étroits où il reste tout de même de beaux dépilages. Par endroits, c'est la surprise, les remblais en couronne ne tiennent plus et on marche littéralement sur du vide.

Baryte Baryte
Baryte
Galerie du puits Galerie du puits Puits
Galerie du puits

Notes La couche est encore bien visible, en vert c'est la fluorine et en blanc c'est la baryte.

On suit le dépilage, il n'y a rien d'autre, la progression est difficile et dangereuse, les niveaux inférieurs sont inaccessibles sans matériel.

Filon Filon Filon Filon
Filon du bas

Notes La couche est plus importante dans certains filons.