Les souterrains de l'Yonne

La craie

Elle est située dans toute la partie Nord du département(Le Gatinais, la Puisaye, la Champagne Crayeuse et le Pays d'Othe), ce sont de vastes plateaux peu vallonnés qui sont aujourd'hui principalement utilisés pour l'agriculture et qui se sont formés au Crétacé Supérieur durant le Turonien et majoritairement au Sénonien. Le Sénonien qui a donné son nom à la région du Sénonais issu des Sénons, l'ancien nom du peuple Gaulois et qui a également donné son nom à la ville de Sens.

On a extrait la pierre au travers de nombreuses carrières souterraines, les crayères, et plus rarement à ciel ouvert, il semblerait que cette pierre fût extraite dés le Moyen-Age pour la construction d'édifices religieux. C'est un fait, la craie a majoritairement servi à la construction, et moins pour l'amendement des sols, on l'a retrouve dans beaucoup d'habitations de la région, mais également dans certains monuments. Elle se caractérise par sa couleur éclatante blanche et compacte.

La craie blanche affleure presque partout recouverte ca et là de blocs erratiques de grès à ciment siliceux, débris d'une couche de sables agglomérés, démantelée par l'érosion : c'est le Sénonais, préface de la Champagne pouilleuse, qui succède au pays d'Othe. Le plateau a une surface mamelonnée et parfois très accidentée. L'érosion a profondément fouillé et sculpté le sol qui est sillonné de vallons, de ravins, de fondrières. De place en place sur les flancs crayeux des coteaux s'ouvrent de larges anfractuosités aux pentes rapides évasées en forme de larges entonnoirs qui portent dans le pays le nom de crocs.

Les excavations, sont de toutes les tailles : de la petite cavité, à un début d'exploitation, ou à de la véritable carrière. Elles s'ouvrent à l'altitude de 150m à 170m, parfois plus, sous forme de puits, parfois en tirée, à flanc de coteau ou ou sont exploitées à ciel ouvert.

Nous allons nous rendre compte dés le début que la craie affleure dés la surface, il n'y a qu'à regarder dans les champs pour s'apercevoir que cette pierre est omniprésente, le dépôt de craie est de 300m d'épaisseur. En souterrain, l'exploitation y a été facilité : pas la peine de creuser en profondeur pour atteindre le banc convoité. Les lieux-dits portent des noms qui rappellent leur provenance : Le Tertre Blanc, les Terres Blanches, la Crayère...

Pelouse crayère Sous sol crayeux Garages
Sous sol crayeux

Notes Première constatation, la craie affleure littéralement du sol, nous verrons que c'est un cas général

C'est un fait : dés que la craie est visible elle a été exploitée, mais souvent en caves et garages.

Mur Mur Maison Maison
Craie

Notes La craie a été utilisée principalement dans la construction, on la retrouve partout dans chaque village. Elle a souvent été "cachée" avec l'utilisation de crépi plus tard qui permettait de ne pas abîmer la pierre, mais rendait l'aspect beaucoup moins esthétique.

Wagon Carrière Portrait Dupuis Gustave 1877 Henri Vauclerc 2ème Régiment de Zouave de marche Souvenir d'un poilu du 2ème Zouave Compagnie Orient Vive les Zouaves
Craie

Notes La pierre une fois extraite et posée nous raconte une autre histoire. C'est celle des hommes. Ici et là quelques messages sont encore visibles, comme le passage des Zouaves, une signature d'un visiteur ou d'un carrier, le souvenir ou l'impression d'un lieu retranscrit sur cet ressource intemporelle dans le temps, un livre ouvert sur notre histoire pour celui qui sait encore le comprendre et s'y intéresser.

Michery

Les carrières de craie de Michery s'ouvrent à l'étage du Sénonien dans le banc dit supérieur. Cette craie est caractérisée principalement par sa blancheur et son aspect tendre, elle est compacte et présente l'avantage d'avoir peu de rognons de silex. Ceux-si sont toutefois présents en lits mais suffisamment espacés entre eux.

Ce banc se distingue également par le peu de fossiles qui s'y trouvent, la craie est formée par la concaténation de centaines de milliard de cocolithes qui se se sont soudées et fossilisées durant des millions d'années. Parmi les fossiles les plus caractéristiques on y trouve surtout les belemnites nucronata et belemnites quadratus, Micraster pseudo-glyphus et Corculum corculum. On y a également sorti une dent d'un Leiodon, un genre voisin du Mosasaure.

Disposées au Nord-Est du village en allant au hameau de Chalopin et à proximité de l'ancienne voie Romaine, c'est à dire au point le plus haut, les carrières s'ouvrent de leur pleine étendue sur un long banc caractérisé à première vue par une extraction débutée à ciel ouvert puis continuée en souterrain.

A cet effet nous pouvons lire " Elles sont exploitées depuis 500 ans et donnent accès à une galerie de 1200 mètres de profondeur" ou bien "En exploitation depuis 5 ou 6 siècles elles ont des galeries profondes qui sillonnent en tous sens sous la montagne" Enfin "Elles entament la colline sur une étendue d'environ 500m et l'une d'elles fort ancienne pénètre dit-on, dans l'intérieur de la colline jusqu'à 1 kilomètres de distance de l'ouverture, les galeries fort larges permettent aux voitures de circuler dans leur intérieur."

Bien qu'il soit impossible de dater avec précision l'existence et le démarrage de l'exploitation des carrières, il est émit que celles-ci furent déjà en chantier au Moyen-Age. La construction de l'église de Saint-Laurent de Michery aurait débuté en 1168 et nous donne déjà un début d'explication : les voutains internes sont en craie. Beaucoup plus tard en 1762, l'architecte François Gayet amène une preuve de l'utilisation de la craie, en reconstruisant le presbytère initialement construit à la fin du 14ème siècle.

Enfin, in situ, des gravures et dates encore bien lisibles permettent de dater une exploitation dans les années 1750-1770 et a son apogée entre 1850 et 1900.

L'exploitation est réalisée en gradin descendant et donne des moellons et aussi de la pierre de taille d'un beau grain et qui se taille bien et résiste à la gelée. Les galeries sont exploitées sur une épaisseur de 7 à 8 mètres, dont la moitié sont comblés par les déchets produits lors de la taille. La majorité des galeries ont des proportions variables et ont exploitées en fonction de la masse, les galeries standards ont des dimensions globales de 5m à 6m de largeur sur 4,5m à 5m de hauteur. L'exploitation se fait en galeries filantes et quelques fois par piliers tournés.

Les moellons sont d'abord débités dans le sens vertical afin d'attaquer la masse plus facilement et de permettre une exploitation en gradin. Les blocs sont ici par contre très régulier avec des dimensions de 60cm de long sur 30cm de large sur 20cm de large. Ces moellons sont d'ailleurs tout à fait reconnaissable dans les rues de la commune.

Une fois l'attaque du haut réalisée, l'extraction se prolonge vers le bas sous la forme d'un puits afin de délimiter les dimensions du futur chantier, les ouvriers accèdent à ce chantier par un escalier qu'ils vont creuser dans la masse.

Sur certaines parois il est encore possible de voir des marches taillées à même la paroi.

Une fois les blocs découpés, il faut les faire sécher, un bloc contient 20% de son poids en eau. Les blocs sont déposés hors sol sur des rondins de bois et abrités sous des bâches avant d'être sorti au printemps.

La carrière appartenant à la commune elle est exploitée par plusieurs exploitants en même temps dans plusieurs quartiers différents. Citons pour l'exemple les frères Saudry (Vincent et Henry), les frères Sainton (Médérie et Louis), Mr Bisson, Mr Paulard, Mr Dubiard, Mr Vatton, Mr Lamothe, ou Mr Barat. En 1893 un peu plus d'une dizaine de personnes sont donc employées dans ces carrières pendant une période de l'année. Généralement l'hiver quand il n'est pas possible de s'occuper des cultures. C'est à ce moment là que la production de pierres avancent le plus, mais c'est aussi à cette période que les accidents sont les plus nombreux.

La première trace documentée prouvant l'arrivée de champignonnistes date du mois de mai 1888, elle est validée en 1891 (pas de recensement entre 1872 et 1891) par Mr Pierre Geraud. D'autres champignonnistes sont attestés en 1901 travaillant pour Mr Mandonnet.

Une exploitation plus industrielle s'est perpétuée entre 1946 et 1988. Le premier exploitant était Marchand, Farigoule et Savary avec une dizaine d'ouvriers. Comme la culture de champignons nécessite beaucoup d'eau (pour l'arrosage) il faut penser que c'est à ce moment qu'un puits fût foncé. Il atteint la profondeur de 89m (il est si profond car je rappelle que nous nous situons sur les hauteurs), cette profondeur parait logique quand on sait que l'Yonne se trouve à plus ou moins 100m plus bas.

Un mot sur ce puits, il est situé tout juste à l'entrée de la champignonnière, il mesure 1,20 de diamètre et aujourd'hui il est profond de 47,65m. Il semble qu'un obstacle bute à cette profondeur, peut être se poursuit-il en dessous ? Une pompe était installée et actionnée par un moteur.

Vers 1964 une nouvelle société prend le relais, celle-ci cultive à l'aide de sacs plastiques et de paille de blé proyée plutôt que par la technique de meules directement dans le sol. Le mycélium est ensuite recouvert dans les deux cas par une fine poussière de craie.

La culture s'est poursuivie jusqu'à la fin des années 1980.

Galeries Galeries Galeries Galeries Galeries Galeries
Carrière

Notes Voici une exploitation que l'on appelle en gradins. Elle s'effectue toujours depuis le haut vers le bas. On démarre le chantier en enlevant d'abord les premiers blocs de façon verticale sur 60cm de hauteur et 30cm de largeur, de façon à avoir suffisamment de place pour continuer ensuite horizontalement. Il y a un décalage de 5 à 10cm entre chaque blocs. On parle d'ailleurs plutôt de parpaings.

Une fois que le futur chantier est délimité de la sorte, l'opération début en enlevant des tranches horizontalement donc de même dimension. Les galeries portent les stigmates de ces quadrillage représentant les nombreux parpaings extraits. Il est aussi possible de voir le sens d'avancement des carriers, il suffit de lire la paroi ou le ciel et de voir les marques faites au pic. La craie étant une roche tendre il n'y avait pas de mal à l'enlever.

Ici et là on retrouve aussi des escaliers, taillés dans la roche, il facilitait au carrier l'accès au chantier.

1862 18 Avril Michery Victor Paulard Paulard Blin 1898 Etoile 1773
Carrière

Notes La famille Paulard, parmi tant d'autres a été une grande génération de carriers, ils ont écrit leurs noms un peu partout. Celui de Victor paulard est le plus présent. Une rue porte même leur nom dans la commune. Les dates relevées vont de 1830 à 1898, cette dernière datée de 1773, si elle se révèle authentique serait la plus ancienne de toutes les carrières.

Culture en sacs Culture en sacs Culture en sacs Culture en sacs Culture en sacs Culture en sacs
Champignonnière

Notes La carrière a servie comme champignonnière, de nombreux sacs de culture sont toujours présents. On peut mieux observer l'irrégularité des galeries et l'absence de piliers tournés ou presque. Des passages ont été creusés après coup pour connecter certaines chambres entre elles. Des puits d'aération ont aussi été aménagés afin de garantir un bon aérage.

Puits Puits Puits Entrée
Puits
Entrée Portes des caves Entrée Puits Inscription
Carrière

Notes Voici la seconde carrière, elle s'ouvre dans un magnifique trou de serrure. Elle donne accès à la grande carrière, les portes des champignonnistes sont encore présentes, et juste à côté se trouve un puits à eau.

C'est à cette endroit que l'on peut lire sur la paroi : La nuit du deux (Juin) 1807 la carrière est tombée. Ne serait-ce pas au devant des entrées actuelles, que se trouverait l'ancienne carrière effondrée ? A priori aucune indication retrouvée ne ferait part d'une exploitation à ciel ouvert, peu l'ont étaient dans le département à cette époque. Aujourd'hui de ce vaste ensemble il ne reste qu'un rognon de craie encore debout.

Puits Puits Galeries Galeries Puits
Carrière

Notes Ici les galeries s'enfoncent un peu plus en profondeur vers le Nord. Malheureusement quelques parties ont été incendiées et des graffitis non d'époque, ont recouvert les murs, c'est vraiment dommage. L'une des galeries à ses différents niveaux de taille numérotés.

Galerie Galerie Victor Paulard 1875 Lefranc à Evry Escaliers Ciel Sainton Mederic
Carrière

Notes Voici la grande salle Paulard avec ses presque 11m de largeur sur 4,7m de hauteur. La longueur totale depuis l'entrée est de 121m, on est donc loin des 500m indiqué au début ! Les traces de noir au ciel sont les marques des fumées des lampes.

Barat Germain 1811 1811 VST Galeries Galerie de connexion Galerie de connexion
Carrière

Notes C'est toujours enrichissant de pouvoir lire des inscriptions qui ont plus de deux siècles. Dans cette partie se trouve une galerie de connexion taillée dans la masse qui relie une autre carrière. Elle fait 1,10m de largeur sur 1,90m de hauteur, elle n'est pas rectiligne mais à angle droit, avec une amorce (ratée?, arrêtée?) à cet endroit mais en supérieur (mauvais raccordement ?). Ici il y a 4m de hauteur. Dans cette galerie on appréciera la présence d'un karst qui traverse la galerie.

Galeries Galeries Ciel Berlin Edouard 1871 Galeries Galeries Galeries
Carrière

Notes Cette partie est selon moi, la plus anciennement exploitée, elle présente néanmoins des volumes assez spectaculaires, presque 6m de largeur sur 5,3m de hauteur et cette fois-ci bien plus de piliers tournés. La carrière ne s'enfonce pas tellement, elle ne fait que suivre le front du coteau, qui est effondré. Cette partie n'a pas été transformée en champignonnière.

Saudry Vincent Michery Yonne PF 1785 Edme Fillieux Le 24 Decembre 1784 Edme Fillieux le 18 Fevrier 1786 Sulpice - Nicolas Saudry - 1792 Inscriptions
Carrière

Notes Voici les signatures les plus anciennes inscrites au niveau du ciel, elles témoignent de l'ancienneté de ses travaux et ont par chance échapper aux effondrements. Enfin inscrites à la sanguine, voici semble t'il les seules traces de champignonnistes ?

Gradins Gradins Piliers
Carrière

Notes On ne se lasse pas de cette taille en gradins.

14 Mars 1957 Brouillard gelée probable Raymond Yvette que l'on s'aime parmi le silence 1780 Silence
Fin
Carrière Champignonnière Gradins Front de taille Puits d'aération
Carrière

Caves Saint Nicolas

Sur le chemin pour aller dans l'Yonne arrêtons nous à Montereau (Seine-et-Marne) il y a là des caves médiévales taillés dans la craie, datant du 15ème siècle. Les Caves Saint Nicolas (nom issue de la paroisse) sont plusieurs petites excavations qui ont donc, servi de caves pour les vignerons avant de les expédier par voie fluviale.

Les caves sont très petites et ne sont pas connectées, leur intérêt est assez limité, malgré tout leur architecture est bien développée : galeries voûtées, souvent maçonnées en ogive et composées d'arches en moellons. Malgré le fait que ces caves soient inscrites aux monuments historiques rien n'est fait pour les mettent en valeur, pas de visites, ni même d'entretien, elles sont juste fermées par des grilles, résultat : elles deviennent des poubelles, c'est regrettable.

Entrée Cave Arches Voutes en ogive Four
Caves
Carriere Carriere Carriere
Carriere

C662

Ce sont de petites excavations, creusées de manière artisanale, dans un banc de craie plutôt poudreux mais comportant peu de silex.

Quand on parle de carrières, celles-ci sont bien connues de la ville, on les mentionnent déjà en 1858 : "Il y a une série de carrières anciennes et modernes dans lesquelles on tire du moellon sur une hauteur de 15m, c'est une craie très blanche, massive, fendillée, qui se délite facilement, les silex manquent complètement, on y trouve quelquefois le Belemnites micronautus."

Le village était un véritable "gruyère" autrefois, il y avait de nombreuses caves à l'intérieur des maisons qui rejoignaient des bouts de carrières. Cela a même causé des effondrements en ville. Aujourd'hui une grande majorité a été rebouchée.

Cavage Entrée Cavage Abri
Carrière

Notes On notera au passage que les entrées sont maçonnées, l'une d'entre elle comporte même une grille, et pour anecdote on trouvera même de vieilles copies d'écoliers, mauvais souvenirs à oublier ?

Entrée Etroiture Connexion Front de taille
Carrière

Notes Celle-ci est l'exploitation la plus intéressante, c'est celle qui est la plus développée en longueur. Il faut passer par des passages étroits pour déboucher dans une petite exploitation, qui comporte trois galeries parallèles d'un vingtaine de mètres.

Galerie Pommes de terres Tonneaux Sortie
Carrière

Notes Près de l'entrée, les gens du village y stockent quelques pommes de terre et betteraves.

Cavage Entrée Verdoiement Déformée
Cavage

Notes Près de l'entrée la craie prend des couleurs étonnantes !

C654

Il s'agit de deux petites carrières accessibles par puits. Il faut obligatoirement du matériel sur corde pour pouvoir visiter.

Ce sont des exploitations gigantesques de hauteur, il n'y a pas de galeries, ce sont juste de très grands puits. Le carrier commence par creuser un puits carré d'environ 1m de diamètre, jusqu'à rencontrer le banc de craie, puis il va creuser sur les côtés et s'enfoncer en profondeur, pour schématiser cela prend la forme d'une bouteille, le goulot serait le puits d'accès.

Carriere 1 Carriere 1
Carrière 1

Notes Sur le chemin, la craie affleure des champs.

Le premier puits est constitué de deux entrées, les agriculteurs du coin en profitent d'ailleurs pour déverser leurs ordures...

Carriere 2 L'escalier de feu La descente Escalier taillé
Carriere 2
Fontis Carriere 3
Carriere 3

Notes Nous voici dans la suivante, on dépasse les 20 mètres de haut ici. Au fur et à mesure que le carrier descend il creuse également des marches, bien plus pratique pour la remontée, mais ces marches sont vraiment très pentues !

Le manque de matériel adéquat m'empêche, par prudence, de m'engager vers le bas. Mais on me dit qu'il n'y a rien d'autre à voir (les deux carrières ne communiquent pas).

Ici (cf: Escalier taillé) il y a déjà un peu plus de silex, ils sont bien visibles par couches.

Dans la partie à ciel ouvert, se trouve une autre exploitation, une partie des escaliers est encore visible, et en levant la tête on voit encore le puits d'extraction (le troisième donc) mais cette partie est amenée à disparaître.

C661

Cette carrière très ancienne a été ouverte aux alentours de 1800, profonde d'à peine 70m elle a enlevée la masse crayeuse sur toute sa hauteur sur près de 16m, ce qui a donné suite à des effondrements et visiblement à la fermeture de celle-ci en 1896 par son propriétaire, la mairie.

Comme évoqué plusieurs exploitants se sont succédés dont on peut toujours lire leurs noms sur les parois : Edme Poulain, Augustin Courtois, Famille Foin (Père et Fils), Philippe Bourgoin.

L'extraction en gradin est ici bien marquée et concentrée, les galeries sont larges de 8,3m et d'une hauteur moyenne de 8,7m. L'exploitation s'est faites par endroits sur deux niveaux en chevauchement, ce qui a impliqué un énorme effondrement. Les ouvriers ouvraient des galeries dans n'importe quel sens et creusaient toujours vers le bas. On pourra encore y voir le vestige d'un bel escalier de service.

Cavages Entrée Entrée
Carrière

Notes Voici l'entrée principal, l'entrée se divise en deux. A l'intérieur on trouve rapidement des noms de carriers dont les principaux sont : Poulain Edme 1804, Philippe Bourgoin. On en verra d'autres plus loin.

Escalier Escalier Galeries Galeries Front de taille Galeries
Carrière

Notes Un peu plus loin, la carrière s'enfonce et donne sur des volumes impressionnants, cette galerie d'extraction présente des volumes impressionnants sans réels contraintes. 8m de largeur sur 15,85m de hauteur au plus haut. Cela ne fait pas 20m ou 30m comme je l'ai déjà lu ailleurs.

Regardez la précision de ce quadrillage, le banc de craie est surdimensionné ici, cela fait une certaine quantité de blocs extrait, je vous laisse compter !

Ici se trouve un très bel exemple d'accès au chantier matérialisé par cet escalier. La galerie fait 5,70m de hauteur sur 8,25m de largeur, cette hauteur est toute relative puisque l'on marche sur au moins la moitié de remblais. Ces volumes sont remarquables, les carriers cherchaient a exploiter le plus possible, cela n'a pas empêcher quelques effondrements plus près des entrées ou en laissant des piliers trop fins.

Le front de taille montre bien que les carriers progressaient vers le bas. Les galeries portent les stigmates des quadrillages des nombreux blocs extraits.

Les escaliers taillés dans la craie, voilà ce qu'il faudra retenir des carrières du coin !

Courtois Augustin 1869 Dépôt à Foin Auguste Bourgoin 1843 Le 21 Janvier 1875 il a fait une foudre épouvantable Le 3 Novembre 1874 il a fait très chaud Johnny je t'aime pour la vie
Inscriptions

Notes Ici encore, on retrouve bon nombre d'inscriptions dont certains bien calligraphiés : Courtois Augustin, Foin Auguste, Verot 1847...et une autre beaucoup plus récente, mais toute ont la même émotion : celle de la mémoire.

Fontis G.Henry Bonnebouche Marcel Sens 1er Mai 1904 Croix Four
Carrière

Notes Quand le recouvrement n'est pas important, outre le fait d'effondrement, ce sont les racines des arbres qui viennent percer le ciel.

C'est souvent près des entrées que sont concentrés les dates et passages de tous les visiteurs, ici est gravé une belle croix de Jérusalemn, il ne faut pas chercher quelconque interprétation religieuse, ce symbole fût choisit par la Fédération nationale catholique des scouts de France en 1920, il est donc fort à penser que des scouts soient par ici à un moment donné et effectivement ils étaient là en 1989.

A l'extérieur se trouve de petits troglodytes dont l'un possède un petit four esthétique.

C770

Carrière Carrière Carrière Carrière
Carrière

Notes Cette carrière a la particularité d'être sur trois niveaux, le premier donne dans cette première partie qui est aujourd'hui cernée de fontis, mais dont peut encore distinguer un escalier d'accès et un ancien puits protégé par un socle en extérieur. Près de l'escalier se trouve une niche en forme de conduit. Le seul nom trouvé est celui de Serpaut daté de 1882.

Dessin Niveaux
Carrière

Notes La suite se poursuit par un sous niveau qui est une longue galerie rectiligne partiellement bouché au fond, on retrouve notre ami Poulain qui a écrit sur les parois. Ces galeries ont servies comme champignonnière, il reste encore des meules bien visibles. On se demande comme une telle champignonnière a pu exister, dans ce lieu aussi peu pratique et encombré.

Escalier Escalier Escalier Escalier Escalier Escalier Escalier
Escalier

Notes Enfin, le meilleur pour la fin, ce dernier niveau accède à cet escalier qui remonte de la carrière vers l'extérieur aujourd'hui. On ne pouvait pas observer un si beau travail tant esthétique que pratique. Celui-ci à la particularité d'être hélicoïdal carré, un pont de pierre traverse le vide pour ressortir dehors, cette masse a délibérément été laissée par les carriers, aujourd'hui du plus bel effet pour les visiteurs.

La première partie comportait 17 marches alors que le pont est plat mais pentu. Juste en face de ce pont on retrouve encore le même type de conduit, qui ressemble à une sorte de cheminée au final.

Ce lieu est magique et impose le respect et le recueillement.

C653

On ne sait que très peu de choses sur cette carrière, elle devait déjà être en exploitation aux alentours de 1848 (date la plus ancienne retrouvée) elle s'ouvre sur un front crayeux entièrement recouvert par la végétation. La masse a exploiter à une épaisseur de 8 mètres sous un recouvrement de seulement 3 à 9 mètres. Les galeries assez régulières s'enfoncent vers le Nord-Est en laissant des piliers de 3m de côté sur une hauteur variable entre 4,5m et 5m. Très peu de silex sont à noter et sont concentrés en deux bancs réguliers espacés de plusieurs mètres.

Deux entrées donnent accès à cette carrière, qui se divise en deux : la partie Ouest s'accède par une tirée et donne accès aux anciens travaux déjà abandonnés en 1893, la nouvelle carrière, à l'Est donc, est beaucoup plus étendue et semble s'échelonner vers ce côté. L'exploitation est réalisée en majeure partie en gradins, il est dit qu'une vingtaine de parpaings de craie sont extraits chaque jour à l'aide de deux ouvriers et qu'ils sont vendus 15fr la pièce. La carrière ne se développe que sur une quarantaine de mètres depuis l'entrée, le plan de 1893 est déjà très avancé et il est fort à penser que l'exploitation n'a pas duré plus d'une vingtaine d'années.

L'exploitant Mr Hippolyte Vidot a laissé son nom dans la carrière.

Trois puits d'aération sont présents, des restes de cloisons laissent à penser qu'à un moment la carrière fût transformée en champignonnière mais les vestiges sont quasi inexistants.

Tirée Galerie Galerie Galerie Galerie Puits
Tranchée

Notes Cette tirée donne accès à la partie de carrière la plus ancienne. Les galeries ont des formes alambiquées presque trapézoïdales mais bien marquées par la découpe des blocs qui ont été extraits.

Renault Louis Classe 1939 le 16 Mai par une pluie battante à 16 heures Gaston Leroy a Courgenay Yonne Classe 1909 Ferdiand Meignent 18 Mai 1848 Inscription Rondeau Kleber Chretien 1911 Serpaut Alexis Bauge 1854
Carrière

Notes Il y a quelques signatures assez intéressantes, dont celle du propriétaire de l'époque, de quelques carriers, d'un certain Serpaut que l'on a déjà vu ailleurs, mais aussi de dessins et de messages à caractère important.

Galeries Galeries Galeries Galeries Galeries Galeries Puits
Galeries

Notes Voici la seconde partie qui a été la dernière à être en exploitation. Les piliers sont plus réguliers et alignés, l'exploitation est classique en gradins, la lecture des piliers est simple et on peut facilement distinguer le sens de fonçage de la pierre. Ce puits est profond de 9,5m.

Les piliers sont souvent arrondis dans leur hauteur, on note des encorbellements dans la majorité des galeries, on a laissé un liseré de masse entourant les piliers. Enfin la craie a également été arrachée en suivant les lignes de fissilité, ces lignes sont très largement visibles quand on y regarde de plus près, elles sont verticales et sur un axe Nord-Sud. Cela permet de détacher des plaques assez grandes.

Tous ces détails n'ont été observés qu'ici mais rendent la carrière bien plus intéressante qu'elle n'y parait.

Portrait Portrait Fontis
Galeries

Notes Au revoir !

C652

L'originalité de cette carrière vient du fait de sa position, elle est située plus en altitude que les précédentes carrières que nous avons vues, l'exploitation s'est déroulée directement à la verticale, bien que le recouvrement ne soit pas élevé ce n'était donc pas bien grave. Quand cela est possible les carriers ont de nouveau creusé des escaliers dans la masse, mais pour les puits plus profonds ils utilisaient des échelles.

On y accède par une tranchée taillée directement dans la roche. Il y a un premier cavage, qui sert d'abri, le suivant est l'entrée de la carrière.

Le passage Galerie Extraction Les marches du Temps 1894 Galeries inaccessibles
Carrière

Notes Les hauteurs sont impressionnantes le chantier le plus haut atteint les 21m, c'est la hauteur la plus haute observée. La carrière pour schématiser est un rectangle de 25m de longueur, avec une galerie principale au centre. De chaque côté trois chambres s'ouvrent directement à la verticale. On ne peux accéder qu'à une partie de ces chambres. Chaque chambre fait entre 3m et 4,60m de largeur sur 15 à 21m de hauteur.

Si on regarde bien le haut des galeries on y verra des encorbellements.

1894 est la seule date de la carrière. Voici deux vues des parties inaccessibles, celle de gauche est prise sous la galerie principale dont on le voit ciel donc, et celle de droite, prise de la galerie principale, d'ici on doit arriver à 30 mètres !

Entrée
Entrée
Taille
Taille
Inscription
Inscription

Notes Voici l'abri. Dans celui-ci et dans la carrière j'ai retrouvé une même inscription : "Margueritte James" dont l'une est datée du 19 juillet 1922.

C1044

On ne sait absolument rien sur cette exploitation, son nom provient uniquement du lieu-dit voisin. Elle s'ouvre en parallèle du coteau, dans une première partie qui semble s'être effondrée il y a longtemps. Une première galerie s'enfonce vers le Sud au point le plus haut, elle donne immédiatement sur un escalier vers le niveau inférieur. De l'autre côté il semble que les galeries soient à ce niveau aussi. En fait il y a un ciel ouvert entre ces deux mondes.

Quand on voit l'unique pilier tourné, on comprend pourquoi le reste s'est effondré.

La carrière semble avoir pris une allure plus régulière avec cet escalier qui donne dans des chantiers plus traditionnels.

En bas cela redonne sur une grande partie qui s'est là aussi effondrée et qui est aujourd'hui à ciel ouvert, recouvert de déchets et de végétation.

La seule vraie inscription est celle d'un visiteur à l'entrée qui indique : Laloyaux Marcel né le 15-?-26 a visité les caves le 08 Juillet 1949.

Pilier Galeries Laloyaux Rene Bezot 1917 Croix de Lorraine Escalier Escalier
Carrière

Les souterrains à l'Ouest

Voici en vrac quelques photos de petites cavités dans la partie Ouest du département, mais il n'y a pas grand chose à voir par ici.

Carrière
Carrière
Carrière Carrière Carrière
Carrière
Carriere Front de taille Entrée Piliers Galerie verdoyante Crèche
Carriere

Notes

Voilà un beau front de taille, et une sacrée belle entrée ! Dommage qu'il ne s'agisse que de ca ! Le début de galeries ne s'enfoncent pas suffisamment en souterrain, alors que le banc de craie est ici très important.

Ici il s'agit d'anciennes caves creusées directement dans la masse vraisemblablement par les gens du coin. Certes c'est très petit, mais ce réseau possède la particularité d'avoir été taillé complètement manuellement, d'où cet aspect très brut, et déstructuré, il n'y a pas de galeries, on a malgré tout laissé en place plusieurs piliers, sans véritable alignement, on voit bien que c'est très artisanal.

Il y a pas mal de traces de silex dans la roche.

Cavage Triptyque Caves de Brannay Piliers
Carrière

Notes Notez la petite niche à la base du pilier (Cf: Piliers).

Caves de Brannay Caves de Brannay Caves de Brannay Traces de taille Racines
Carrière

Notes Dans un recoin on y trouvera même un stock important de vielles cassettes videos !

Les souterrains de Sens

Sens est cerné par plusieurs fronts crayeux qui ont été exploités majoritairement par de petites cavités, mais aussi d'autre pour le phosphate qu'il contenait. Voici quelques photos de la carrière de Saligny, il reste là une belle carrière de craie à ciel ouvert, que la végétation tente de cacher.

Banc de craie Rognon Découpes Saligny
Saligny

Sens, bordé par l'Yonne, connue pour sa cathédrale, et beaucoup moins pour ses immenses falaises de craie, qui s'étendent à l'ouest de la ville, et ce quasiment, jusqu'à Pont-sur-Yonne.

Le calcaire

Situés dans toute la partie Sud (Plateaux de Bourgogne, Puisaye-Forterre), les terrains rencontrés sont beaucoup plus marqués par le relief, on y trouve de nombreux bois et surtout vignobles. Comparativement à la craie, ces terrains sont plus anciens et issus du Jurassique Supérieur. L'érosion intense de la craie permet de décaper et de laisser affleurer ces massifs calcaires à peine recouvert d'une couche de limons issus du Quaternaire.

Ce calcaire corallien a une épaisseur moyenne de 90m, sa composition est très uniforme il est formé de calcaires crayeux blancs dont les couches alternent un grand nombre de fois. Les bancs supérieurs présentent un grain grossier, ils sont pisolithiques, tandis que les bancs inférieurs, oolithiques sont les plus appréciés car ils sont les plus fins.

L'extraction de la pierre a débuté vers le 18ème et s'est arrêtée au 20ème siècle, rares sont les carrières qui ont été exploitées mécaniquement et qui ont dépassées les années 1950. On a extrait des blocs massifs mais aussi des moellons, pour la construction et aussi pour le statuaire.

Treuil
Treuil

C1054-C1055

Ces carrières exploitent un calcaire d'une grande qualité à grain fin et d'une belle blancheur et qui offre la meilleure résistance à l'écrasement. De ce fait ces carrières ont produits de beaux moellons qui ont été utilisés dans plusieurs bâtiments dans la capitale. Cinq bancs sont exploités sur une hauteur comprise entre 7m et 9m.

Joubard 1900 Pautrat Adrien - Saint sauveur 1867 - Bellot Ernest Joubard Gustave 1882
Inscriptions

Notes L'exploitant principal est Mr Joubard, son nom est indiqué un peu partout. Cependant d'autres noms sont également inscrits à la sanguine ou au crayon : Ferrand René et toute la famille Guyard et Mary : René et Raymond datés de 1900. Les plus vieilles dates relevées sont de 1867.

Volumes Taille de bloc Pilier Pilier Entrée Entrée Chambre
Carrière

Notes L'exploitation s'est faites du haut vers le bas en enlevant à chaque fois tous les bancs. Ceux-ci sont d'ailleurs bien visibles sur une coupe d'un pilier, où l'on verra d'ailleurs les différentes encoches pour soutenir le support de la lance. Les blocs enlevés sont d'un m³ certains sont encore en place près de l'entrée.

Front de taille Front de taille Front de taille Comptes Pautere André 1921 Coin
Carrière

Notes Les fronts de taille sont ici un peu plus parlants, le travail à travers chaque banc est bien identifié ainsi que le sens de progression. Tout ce travail est effectué à la lance et décroché à l'aide de madriers en bois ou de coins en acier. Chaque bloc est compté et identifié avec ses dimensions par le carrier.

Desondre Maurice Né le 7 Avril 1896 Le 21 Janvier 1910 grande crue comme en 1836 Pautere André né le 22 Janvier 1903 Classe 23 Pautere André Guerre 1915-1916-1917-1918 Demoiselle Caquereau.L Mai 1901 Boivin Henri 1908
Inscriptions

Notes Une grande partie des signatures sont faites à la sanguine et datée entre 1900 et 1921. D'autres noms comme Roussi et Zully ou Mary déjà vus, sont également présents

Galeries Galeries Galeries Galeries Galeries Galeries Galeries Galeries
Carrière

Notes La carrière présente des volumes plus conséquents avec des dimensions de 6m de largeur sur 7m à 8m de hauteur. Vers le fond les piliers sont numérotés et quelques blocs sont encore en place.

C656-C657

Cette carrière a été déclarée en 1879, elle est exploitée par Mr Guillot qui tire la masse du banc supérieur du calcaire corallien. Les galeries ont une section de 6m à 8m de largeur et jusqu'à 7m, voir 8m de hauteur sur les 10m que comprend la puissance du banc. Les volumes sont assez conséquents, la pierre est blanche et à grain fin elle est extraite à l'explosif dans un premier temps et se vend à raison de 10fr le mètre cube. Trois ouvriers sont dédiés à cette tâche en 1885. Seul trois piliers tournés soutiennent cette carrière, de 6m de longueur sur 2,5m de largeur. L'ensemble est en bon état.

L'exploitant poursuit l'extraction vers le fond, il est limité à l'Est par un calcaire de mauvaise qualité et à l'Ouest par la limite de son terrain.

Cette carrière communiquait autre fois avec sa voisine à l'Ouest avant que ces vides ne soient remblayés avec des déchets de taille. Ceci évite également le courant d'air qui venait fragiliser le seul pilier près de l'entrée.

Fardier Galeries Galeries Galeries Epure Galeries
Carrière

Notes Bien qu'assez petite la carrière offre des vides incroyables.

Cette carrière beaucoup plus développée est exploitée par Mr Olivier et son gendre Mr Bernasse, elle représente l'aspect d'une carrière souterraine à plusieurs chantiers. Sa superficie actuelle est en fait la réunion de deux carrières par l'intérieur. Un tiers de la carrière est obstrué par un effondrement massif intervenu en 1847 à cause de piliers trop faibles et espacés.

Les chantiers se dirigent vers le Sud dans la partie Est, les piliers sont à peu près alignés, ils ont des formes tout en longueur, dans la parties Ouest, la carrière est plus anarchique, des masses sont laissées pour soutenir le ciel, près de l'entrée les piliers ont été rognés au maximum.

Une grande quantité de blocs est stockée dans la carrière, en 1912, cela s'expliquait par les moyens à mettre en place pour extraire la pierre : manque de main d'oeuvre, de moyens de transports et l'éloignement des voies d'acheminement comme le chemin de fer ou les voies d'eaux.

Galeries Galeries Inscription Cecile il faut que tu connaisses le plus grand de mes désirs Paul Dubois Courtet Florimon 1905 - Richard 1904
Carrière

Notes Cette carrière est un peu plus développée et s'étend sur 200m du Nord au Sud et approximativement pareil d'Est en Ouest. Dés le début elle offre des volumes plus grands, en effet de longs rideaux de masse soutiennent toute la première avancée, et n'ont pas été recoupés.

Des soldats le 25 Aout 1888 Olivier Olivier Alphonse 1876 Souvenir de guerre Camille Camuzet septembre 1940 Richard 1881 Dupont Vincent Etienne 1865 Lhotellier Edmond est venu visiter les carrières le 5 Avril 1900 - Resultats satisfaisants signé Lhothellier - Est sous officier au 69 Régiment Classe 1897
Inscriptions

Notes Le nom de tous les différents propriétaires est encore bien visible, au ciel ou sur les parois. D'autres signatures sont celles de visiteurs et témoignent de leurs impressions du moment ou d'un souvenir, souvent de la guerre.

Blocs Blocs Blocs Souvenir de guerre Camille Camuzet septembre 1940 Blocs Blocs Blocs Ciel
Inscriptions

Notes Il reste pratiquement des blocs dans chaque galeries. Ils sont tous numérotés, et on pourrait presque savoir d'où ils proviennent dans la carrière.

La masse est exploitée sur 4 bancs sur une hauteur de 6,25m dénommée du toit au mur : la cadette (2,50m), la sous cadette (1,25m), le banc fin (1,25m) et le banc du chargeoir (1,25m)

C1040

Cette unique galerie donne au fond sur un beau front de taille où les futurs blocs sont encore en place. L'exploitation semble s'être arrêtée brusquement. Il n'y a aucune indication ni signatures.

Encoches Front de taille Galerie Entrée
Carrière

C1038

Cette carrière était exploitée par Mr Guillon, avant qu'elle ne s'arrête aux alentours de 1830. Elle fût rachetée par M Olivier, aux alentours de 1896, qui ne la remit pas en exploitation mais s'en servit pour entreposer des déblais et manifestement pour éviter une nouvelle concurrence.

Entrée Entrée Piliers
Carrière
Piliers Piliers Piliers Piliers Piliers Merde Piliers
Carrière

Notes Un exemple qui prouve que toutes les carrières ne sont pas forcément en bon état. Celle-ci exploitée le long du versant sur des hauteurs proches des 10m ne permet pas d'avoir un recouvrement suffisant, de ce fait la pression exercée, fissure la roche. Dés l'entrée ces fissures traversent la masse calcaire sur toute la largeur, les piliers fortement écaillés par le courant d'air d'entrée sont dans un état avancé de dislocation. Le sol est rempli de déchets d'exploitation et de blocs qui se détachent. Un risque d'effondrement généralisé est très probable au vu de la situation actuelle et rend cette carrière extrêmement préoccupante.

Les galeries dépassent les 10m de hauteur (presque 12m) avec des largeurs de 7m.

C650

Cette carrière a probablement été ouverte dans la première partie du 19ème siècle, elle a été successivement exploitée par plus d'une d'une dizaine d'exploitants se succédant, dont Mr Olivier, dont nous avons déjà parlé, Mr Civet, mais aussi Mr Guyot, Mr Solleville, Mr Mandaroux ou encore le Vicomte de Charbonnes. Elle est exploitée plus tard par Bernasse et Lantier.

En 1960, le dernier exploitant était les frères Letoffé-Rocquet, qui exploitent déjà une carrière dans les Ardennes et travaillent conjointement avec les Beaux-Arts et les monuments historiques. C'est grâce à lui que l'électricité arrive dans la carrière ainsi que le travail à la haveuse.

Très convoitée, cette pierre offre une très belle qualité, l'extraction est réalisée sur une hauteur assez impressionnante qui peut atteindre les 10m sur 8 bancs différents. Les galeries ont des dimensions de 6m et étendues à 8m pour le passage de véhicules et des tombereaux.

On peut lire sur une ancienne coupure de presse, que la carrière a servi jusqu'en 1946 comme cave d'affinage pour une laiterie locale, afin d'affiner des fromages de gorgonzola.

Piliers Piliers Piliers Piliers Piliers Ciel ouvert Ciel ouvert
Carrière

Notes L'entrée de la carrière apporte l'émerveillement, entre la hauteur et la lumière qui s'y diffuse. Elle provient d'un effondrement généralisé issus d'anciens travaux datant de 1833. Tous ces piliers, de 3,5m de côté, sont numérotés et encadrés. Il y a d'ailleurs une grande quantité de piliers et tous très rapprochés : à cet endroit le recouvrement est faible. Plus loin les piliers ont des dimensions beaucoup plus importantes entre 8m et 10m de largeur avec une quinzaine de mètres de recouvrement.

Ces rayons lumineux et ces teintes jaunes et verdoyantes révèlent toute la beauté de la carrière.

Front de taille Front de taille Front de taille Front de taille Front de taille Découpe Découpe Fardier
Chantier

Notes Voici l'un des chantiers. A la différence des bancs les plus hauts, on extrait à ce niveau que des moellons. L'extraction plus moderne, enlève la masse calcaire à l'aide d'une haveuse, rendant la taille très fine et propre. Ces marques sont visibles sur les parois. Les blocs ont des dimensions d'un mètre sur 80 centimètres et sont recoupés au besoin.

Oublié ici, deux fardiers sont en état de décomposition. Au ciel les centaines de marques de fumées noircissent le plafond.

Front de taille Front de taille Front de taille Front de taille Front de taille Front de taille Civet Mars 1878
Chantiers

Notes Voici les autres chantiers et présentent les mêmes caractéristiques. L'exploitation du banc de pied a noyé certaines galeries, il s'agit d'eaux d'infiltrations qui stagnent. La seconde photo montre la même galerie mais sans eau.

Galeries Galeries Blocs Galeries Galeries
Carrière

Notes Dans ces vides et piliers on peut toujours observer les toutes premières galeries creusées, qui ne suivent pas forcément l'axe des piliers d'aujourd'hui. Le ciel est impeccable et les piliers ordonnés, c'est beau !

Henry Merat Charbrun 1857 Girault Louis 1908 Roussilon Gustave 1868
Inscriptions

C658

Très petite carrière dont la spécificité est son puits d'extraction qui illumine aujourd'hui la seule chambre de la carrière.

Cette carrière est passée entre plusieurs mains, durant un court laps de temps : les frères Bouillié, la compagnie Civet et Mr de Solleville. Il faut croire que le calcaire était très apprécié. La compagnie Civet l'a exploitée que deux ans entre 1878 et 1880.

Cavage Puits de lumière Blocs Puits de lumière
Puits de lumière

C646

Cette carrière d'aspect moderne a été l'une des dernières a être exploitée puisque l'on peut retrouver l'année de 1986 dans l'un des derniers chantiers d'extraction. En fait on peut y suivre l'avancée du travail puisque toutes les années durant 7 ans y sont inscrites au ciel. A cet endroit la pierre est enlevée à l'aide de haveuses. D'abord exploitée à la lance dans la partie haute elle est ré-exploitée vers le bas sur presque 6m. C'est d'ailleurs étonnant de voir encore autant de blocs présents.

Front de taille Galeries Front de taille Galeries B4-B5-B6 Front de taille
Carrière
Grue Camion Haveuses Lames de scie
Carrière

Notes L'extraction a pu être réalisée par des moyens plus récents donc, on a encore la chance de pouvoir observer, une ancienne grue mobile, un camion plateau, les vestiges de haveuses dans un triste état et également des lames de scie circulaire.

Bleu 1891 Coco Antoine Moreau 1900 Moreau 1899 Remy Finance - Savonnières en Perthois Meuse Lames de scie
Inscriptions

Notes De beaux dessins sont présents dont l'un semble être un autoportrait. Plus loin on retrouve des signatures de belges et de lorrains.

Carrier - Nom de dieu, je voudrais bien savoir qui m'a fait ca il me le payerai plus cher qu'au marché Bateau Scie crocodile Carrier et ses bouteilles Portraits Ah le salop Ceci représente
Inscriptions

C651-1062-1063-1064

Cet ensemble de carrières a été exploité principalement par la famille Chien (Adolphe (fils) et Jean (père)) sur plusieurs générations. Elle exploite, dans l'une des carrières, un calcaire corallien de 7,6m de hauteur sur 4 bancs de direction Sud-Nord.

Il est dit que la carrière de Jean serait l'une des plus anciennes car elle aurait été ouverte vers 1600. A cette époque les carriers tranchaient la pierre à grand coups sans se soucier de la stabilité du toit, résultat de gros effondrements se sont produits encore visibles aujourd'hui. Ces entrées sont en états d'effondrements et fragilisé par le gel-dégel qui vient fracturer la roche.

La carrière du fils, Adolphe, est l'exploitation la plus grande et la plus raisonnée. Elle s'étend sur 150m de longueur en laissant des piliers tournés de manière régulière mais qui différent en proportions.

L'exploitation est irrégulière, les Chien travaillent à la demande, en 1913 faute suffisante de commandes ils travaillent par exemple à la carrière de Molesmes.

Cavage Cavage Cavage Carrière Carrière Carrière Carrière
Carrière

Notes Les deux premières photos représentent la carrière de Mr Etienne Pouger, dont la galerie fait moins de 50m.

Les photos suivantes présentent la carrière de Jean.

C'est en 1882 que l'entrée s'est effondrée et a bouchée son accès.

L'exploitation s'étend entre 10m et 16m en moyenne en longueur sur 2m à 4,8m en hauteur, un seul pilier tourné est présent et supporte la chambre principale, le reste est envahi de remblais. C'est un peu préoccupant ! Les moellons extraits ont des dimensions de 80cm de longueur du 50cm de hauteur et 30cm de largeur.

Cavage 1 Benne Galerie d'extraction Bloc Aiguille, pique bou de lance
Carrière

Notes Voici la carrière d'Adolphe.

Près d'un front de taille il reste quelques blocs avec un "roule".

Les galeries sont pour la plupart à moitié remblayées, la hauteur varie entre 3m à 5m et jusqu'à 8m dans une partie du fond. Elles sont également assez sombres, pourtant en s'approchant du fond, le ciel brille de partout si on y regarde bien, c'est de la calcite laissé par l'eau il y a longtemps.

Pilier Galeries Chien Traces de fardier
Carrière

Notes La carrière est datée de 1877 à plusieurs endroits au ciel. On distingue encore assez bien les traces laissées par les roues de fardiers au niveau du sol.

Cavage L'entrée Extraction Coin Taille haveuse Encoche Cric
Carrière

Notes Voici la carrière suivante, très très petite. Elle est exploitée par Mr Claveloux

Il s'agit d'une petite exploitation, qui a été reprise à la haveuse, il reste encore un ou deux blocs déjà prêts. Cette encoche sert à tirer le bloc. Quand au cric, il s'appuie sur ce qui ressemble a une auge, on peut donc penser que les blocs étaient tirés par des chevaux.

C1041-C1042

Ces carrières sont exploitées par la famille Luchat pendant plusieurs générations à la fin du 19ème siècle. Deux d'entres elles sont relativement exploitées et communiquent même aujourd'hui, les autres carrières sont de petits trous sans en grand intérêt. L'exploitation est menée sur un seul chantier de façon intermittente, c'est à dire pendant l'hiver par deux ouvriers qui extraient annuellement 50m³. Le moellon est vendu 12Frs.

Front de taille Galeries 1888 Luchat Paul 1900 Série de signatures datant du 26 Mai 1918
Carrière

Notes Ce premier souterrain donne dans un réseau de galeries aux parois exploitées de toute part, mais sans pilier. La date la plus ancienne relevée est celle de 1888 et plus loin celle bien calligraphiée de Paul Luchat datée de 1900. Elle est pourtant exploitée par Mr Clodomir Luchat depuis 1899.

Galeries Galeries Léon Luchat 1895 Limite Luchat 1872
Carrière

Notes Bien qu'exploitée par la même famille cette seconde carrière, collée à la première, ne communiquait pas à l'origine. Ici c'est Georges Luchat qui en est propriétaire. Elles présentent néanmoins les mêmes caractéristiques que sa précédente. L'exploitation semble être plus ancienne, ici la date la plus ancienne relevée date de 1872. On notera cette indication au ciel "Limite Luchat" qui indiquait déjà une délimitation des chantiers, entre exploitants d'une même famille : chacun chez soi !

Piliers Piliers Piliers Piliers Piliers Piliers Piliers
Carrière

Notes Toute la première partie de carrière est assez différente, avec une surexploitation intensive des piliers tournés, ce qui semble avoir induit quelques désordres, notamment avec ce peu de recouvrement. Malgré tout elle offre de beaux volumes, mais une impression d'effondrement généralisé est à craindre dans le futur.

La plus ancienne date relevée est datée de 1860 et confirme bien mes dires, à savoir que cette partie de carrière est bien la plus ancienne.

C1065

Cette carrière située à l'extrémité du département et à son point culminant s'ouvre dans une tranchée en pleine forêt. Bien que facile à trouver elle a pourtant été compliquée à localiser. Au bout d'une centaine de mètres, le creusement a commencé à s'enfoncer sous terre avant de s'arrêter brusquement.

Carrière Carrière Carrière Carrière
Carrière

C1066

Je n'ai aucune information sur cette carrière. Elle est très petite, il y a le début de quatre galeries d'à peine quelques mètres, l'une a été stoppée à cause d'un karst, toutes les autres ont semble t'elles été arrêtées brutalement, sans doute peu avant la Première Guerre Mondiale.

Bien que limitée, l'intérêt est suscitée par le nombre importants de signatures datant de plusieurs époques. Si la carrière a été ouverte autour de 1880, les signatures s'échelonnent entre 1885, 1900, 1912, 1920 et plus loin entre 1944 et 1970. Si la plupart ne sont que des visiteurs il faut lire entre les lignes pour y trouver celles de carriers, mais aussi de soldats. C'est tellement étrange de voir autant de témoignages dans un lieu aussi reculé.

Bref c'est une belle découverte !

Cavage Signatures Gradins Carrière Gradins Carrière Carrière
Carrière

Notes L'exploitation en gradins est bien marquée, les marques des futurs blocs sont encore taillées dans la roche.

Signatures Signatures Signatures Signatures Signatures
Signatures

C1061

Cette ancienne carrière s'ouvre en plein massif dans une belle masse compacte et homogène mais légèrement faillée près du coteau. Passé l'entrée, les volumes deviennent spectaculaires et on découvre une exploitation en piliers tournés de 5m à 6m de côté sur 8,7m de hauteur. La salle fait 23,5m de largeur sur 9.25m de hauteur au maximum, c'est colossal. Au fond le front de taille s'est arrêté dans la partie haute, la largeur est de 11,15m sur seulement 3,9m. 5 bancs sont en exploitation. Un atelier de taille est encore bien reconnaissable et permet de distinguer les blocs extraits de presque 2m³.

La carrière se développe sur approximativement 131m de longueur en trois galeries, exploitée d'abord à la lance dans la partie haute puis au pic vers le bas.

La date relevée la plus ancienne est de 1880 (au ciel), on peut supposer que l'extraction s'est arrêtée aux alentours des années 1910-1920. Les seuls noms de carriers nommés et écrits sont Gennetier et Colinot (Gabriel).

Cette carrière possède un formidable echo.

Carrière Carrière Carrière Carrière Carrière Carrière
Carrière

C1049

Les carrières de Palotte mérite tout de même un mot, elles furent utilisées comme usine de fabrication d'aéronautique durant la seconde guerre mondiale. Investit par l'armée Allemande en 1943, l'organisation Todt est en charge de la réaffectation des lieux, cet immense atelier souterrain devra servir à la réparation des avions allemands.

Palotte Palotte
Palotte
Cornevin
Cornevin

La carrière d'Aubigny

La carrière d'Aubigny, fait plutôt rare pour qu'il soit souligné, a été aménagé pour la visite du public depuis 1992. C'est un bel exemple de découverte d'une carrière et du style de taille de la région. Elle présente l'avantage d'avoir des volumes assez impressionnants (10 mètres) et d'être taillé entièrement avec des outils traditionnels (c'est à dire qu'il n'y a pas eu de mécanisation), puisqu'elle s'est arrêtée en 1940. Elle accueille également de très beaux exemples de sculptures, et aussi des ateliers découvertes de taille de la pierre.

Silencieuse tradition Scies Scie crocodile Crapaud Crapaud Cric Lance
Outils

Notes Voilà donc un atelier de taille avec une lance et son support, on fait un mouvement de balancier où le bout de la lance (pointue) vient taper la pierre et l'entaille un peu plus à chaque coup. Il faut que la chaine qui l'a supporte soit placée bien au centre de son axe pour avoir un meilleur mouvement et une meilleure "frappe". On remarque que pour la présentation il y a un coin encastré dans l'entaille, celui-ci gonflait avec l'humidité du lieu et "poussait" le bloc pour qu'il se détache par l'arrière.

Pour extraire un futur bloc, il faut faire deux tranchées verticales de chaque côté, puis l'entaille du haut et enfin celle du bas. Une fois un bloc extrait, il est ensuite plus facile d'atteindre tous les côtés d'un autre bloc. Il est tiré à l'aide d'un crapaud et soulevé grâce à un cric.

Carriere Aubigny Carriere Aubigny Carriere Aubigny Carriere Aubigny Carriere Aubigny Il (sur)veille
Carriere

Notes C'est une exploitation standard de blocs en gradins, plus on progresse plus les volumes augmentent. Ici la hauteur d'une chambre est de 10,5m sur 9,5m de largeur. Au fond, la largeur de la salle atteint 15,5m de largeur sur 5m de hauteur.

Carriere Aubigny Carriere Aubigny Carriere Aubigny Carriere Aubigny Rosace Trous
Carriere

Notes Les plafonds en damier, marqués de noirs trahissent l'utilisation de lampe à huile, au fond il y en a nettement moins, on a alors commencé à utiliser la lampe à acétylène.

Sur cette dernière photo on voit très nettement les "trous" laissé par le support de la lance.

Sarcophage Colonne Colonne Escalier de l'Ascension Escalier de l'Ascension Le Bélier Escalier-Arche
Arche

Notes On peut aussi admirer les magnifiques oeuvres des différents tailleurs de pierre, qui s'en donne à coeur joie !

La pierre a été utilisée au tout début pour la fabrication de sculptures et de sarcophages, on peut toujours en voir un dans une salle.

Tombeau Recettes Carrier Aubigny Taingy le 9 Juillet 1922 Profils portant la casquette, képi Soldat au 46ème régiment d'infanterie
Signatures

Les caves de Bailly

C'est une ancienne carrière de pierre qui sert aujourd'hui de caves pour la société Bailly Lapierre, producteur de vins et crémants. La carrière fût exploitée dés le 12ème siècle jusqu'à son arrêt aux alentours de 1920, puis elle fût transformée en champignonnière de 1927 jusqu'en 1970. En 1972 plusieurs vignerons se regroupent au sein de Bailly Lapierre et ont l'idée de créer une Appellation d'Origine Contrôlée "Crémant de Bourgogne". Ils s'installent alors dans ce lieu unique et historique et transforme la carrière de Bailly en cave à vins, endroit idéal pour son stockage.

Colline de Bailly Caves de Bailly Caves de Bailly Caves de Bailly Caves de Bailly
Caves de Bailly
Le Coche d'eau La Crémantaise Le carrier La colline de Bailly Le carrier Pax Lux Le pressoir d'Henri Bacchus
Caves de Bailly

Notes Tout au long de la visite, on aperçoit des sculptures sur le thème du vin et de l'exploitation de la pierre.

La première est la Déesse du ban des imagiers, elle se situe au dessus du comptoir de vente. Les imagiers étaient autrefois des sculpteurs. On leur réservait les meilleurs bancs de pierre.

Le Coche d'eau est une sculpture représentant le bateau qui reliait Auxerre à Paris pour la livraison de blocs de pierre. Le voyage mettait presque deux semaines, 4 jours à l'aller à descendre la rivière et une semaine pour la remonter. Un cheval tirait le bateau depuis le chemin de halage.

La Crémantaise est la première sculpture faite dans les caves. Elle illustre le débouchage d'une bouteille avec son flot de crémant se déversant dont une personne est sculptée.

Le Carrier est celui par lequel la carrière est creusé, sans lieu, ce lieu n'existerait pas, il frappe les coins afin de détacher le bloc partiellement pré-découpé.

L'Imagier représente la colline de Bailly vue de l'extérieur, avec l'entrée des caves.

La Porte de la Paix a été sculptée après les attentats du 11 Septembre 2001, elle représente avant tout la bienveillance et l'unification un homme et une femme autour de la paix et du plaisir, celui de la vigne et du bon vin.

La vigne était autre fois pressé à l'aide de pressoirs à vis comme celui que représente le Le pressoir d'Henri qui est à la mémoire du père de l'artiste.

Célèbre personnage, Bacchus, est le dieu du vin, il a donc tout à fait sa place ici avec sa célèbre morale : In vino veritas.

Caves Caves Gyropalettes Caves Caves Caves
Caves de Bailly

Notes Il y a ici dans les meilleurs moments près de 8 millions de bouteilles qui dorment et pétillent tranquillement. Une machine permet d'aligner les bouteilles horizontalement, quand une autre, permet toutes les 6h de les remuer et la redresse légèrement. Cette opération dure trois jours. Chaque casier contient 504 bouteilles.

Certaines bouteilles sous l'effet de la pression, "explosent", voilà pourquoi sur les rangées de bouteilles il y a certains trous. Selon notre guide cela représente toute de même 2% de la production.